19.30/22.00
Le Karaté-Dō Enfants :
Avec sa section Shoryû (« petits dragons »), Shin Kyō Budō propose aux enfants de 7 à 10 ans de découvrir les premières techniques de « l’art martial » japonais, entre jeux ludiques et exercices techniques. Un kata par an, du travail pieds / poings, des ateliers avec cibles adaptées rythmeront ces trois années d’initiation.
Le Karaté-dō est un « art martial complet ». Il favorise l’affirmation de soi, l’écoute de l’autre et le sens de la discipline. Il permet de travailler la coordination, l’équilibre, l’endurance, la coopération, l’opposition.
Attention, places limitées ! Effectivement, nous tenons à préserver une ambiance de petit groupe de façon à faciliter les échanges avec les enfants et un travail qualitatif.
Nos entraînements ne sont pas axés sur la compétition ! Nous proposons simplement aux enfants quelques tournois amicaux, généralement en fin de saison, et de manière facultative !
Le déroulement d’un cours avec les « petits dragons »
Senseï JB nous dit que nous sommes grands, donc nous pouvons faire plein de choses comme les grands, même si c’est plus facile et que nous nous amusons. Par contre, il faut que nous soyons disciplinés, parce que nous faisons un « art martial ».
A notre arrivée, après nous être dits « bonjour », nous devons attendre que notre senseï nous autorise à entrer sur le tatami. Là, nous nous mettons en ligne devant lui, par grade, c’est-à-dire de l’élève qui a le plus de barrettes, ou la ceinture de couleur la plus foncée, à celui ou celle qui en a le moins, ou qui porte la ceinture la plus claire. Puis nous faisons le salut rituel du Karaté, nous nous inclinons plusieurs fois. C’est une marque de respect, nous saluons les anciens maîtres, notre senseï, puis le groupe. Tout cela se fait en japonais, donc nous l’apprenons par cœur et nous devons savoir ce que veut dire chaque mot.
Après le salut, nous faisons des jeux pour nous échauffer : des petits déplacements, des mouvements de bras, nous courons ; parfois, le senseï tape dans une cible, à ce moment-là nous devons nous arrêter. Il nous dit en japonais le nom d’une position ou d’une technique, et nous devons la faire. Ça ce complique dans l’année parce qu’il nous demande des enchaînements, parfois plusieurs positions. Et puis plus tard, c’est à nous de préparer les demandes d’enchaînements pour les copains et les copines. Nous faisons plein de jeux comme ça ; parfois nous rampons.
Les cours sont différents : parfois notre senseï nous fait faire dans le vide puis avec un partenaire des défenses et des attaques. D’autre fois nous faisons un kata : c’est comme un combat mais tu ne vois pas les adversaires, et tu dois faire des belles positions et des techniques très précises. Un jour dans l’année, le senseï dit « Vous allez faire le kata les yeux bandés ». C’est drôle, et en même temps, on ressent bien le kata : comme on ne voit plus, on doit faire encore plus attention à ce qu’on fait. Et puis, il y a les autres Shoryû autour, donc on doit prendre beaucoup d’espace.
Sur d’autres cours, le senseï nous dit que l’on va faire des kumite ; il paraît que ça veut dire « rencontre des mains », c’est le moment où on travaille les combats. On apprend ça toute l’année, d’abord avec des jeux : toucher les épaules du copain, empêcher la copine de te toucher la hanche, attraper le col du keikogi (c’est le nom de la tenue), etc. Parfois nous mettons des petites protections bleues ou rouges, pour ne pas nous blesser.
Dans l’année, en plus d’apprendre le nom des techniques en japonais et ce que chaque mot veut dire, on apprend aussi à compter… en japonais ! de 1 à 10, puis de 1 à 20, etc. Ichi, ni, san, …, …, jiu-ichi, …, ni-ju-yon, … Il arrive toujours un moment dans l’année où notre senseï nous fait plein de petits pièges : il te regarde, il te dit un chiffre en français, par exemple « 8 » ! Tu dois lui répondre tout de suite, sans compter dans ta tête en japonais, « hachi » ! Alors il se tourne vers quelqu’un d’autre, puis il va de plus en plus vite, on doit donc répondre de plus en plus vite. Avec les élèves qui sont là depuis longtemps, c’est beaucoup plus difficile, parce qu’il leur demande aussi : « jyu-nana« , et eux ils doivent répondre « 17 » !
Avant de partir, nous faisons souvent des étirements, ou des assouplissements. Certains adorent, d’autres détestent, mais senseï nous explique que c’est très important, pour que les muscles ne restent pas tout contractés, pour que nous devenions plus souples. Nous devons bien positionner notre corps, aller très lentement, pour ne pas nous blesser.
Enfin, nous refaisons le même salut qu’au début du cours. Nous nous disons « au revoir » et nous sommes impatients de revenir la semaine d’après.