Alcamparol 31 juillet au 7 août 2021


Comme chaque année, l’école invite les adultes à passer une semaine de karaté dans les Pyrénées, pour clôturer la saison.

L’occasion pour les kohai de parfaire leurs connaissances sous la direction de notre président d’honneur, Bertrand Weiss, 7eme Dan IMAF Kyoshi, et de notre sensei Jean Baptiste 4eme Dan IMAF.

C’est le sixième stage que nous effectuons dans le gîte d’al camparol, mais à chaque fois nous sommes épris de sérénité lorsque nous déposons nos bagages pour admirer la vue imprenable sur les Pyrénées.



Dimanche matin, 10h


Nous rejoignons la pelouse en Keikogi, nous sentons la légère humidité de l’herbe sous nos pieds, nous respirons un grand bol d’air frais, les premières lueurs du soleil nous éclairent, nous y sommes, nous avons tous adopté notre dojo extérieur pour la semaine. Bertrand ouvre le stage en nous faisant prendre conscience de notre environnement, de notre corps et de notre respiration. Un artiste martial, pour être performant et en bonne santé, doit savoir respirer correctement.

Avec des petits exercices, nous avons appris à comprendre notre respiration, qui ne se limite pas seulement à une respiration pulmonaire. Nous avons abordé le thème de la respiration ventrale et de la respiration Taoïste pour trouver du relâchement dans nos techniques. Maître mot de ce stage.

Le dimanche est consacré à reprendre nos fondamentaux notamment en mettant en application notre relâchement dans l’exercice des Kihon

Lundi, Kata


Qui dit stage dit également travail d’un kata supérieur. Cette année le kata Meikyo est à la base du programme, kata qui se traduit littéralement par “polir le miroir”…
Bo Uke, sankaku tobi, des techniques très avancées qui permettent également aux Kohai de découvrir un arsenal de techniques variées mélangées aux traditionnelles gedan barai, age uke, hawain-uke

La consigne générale, ancrer ses fondamentaux, se relâcher….

Mardi, Corps à corps


Si le kata est l’essence du karaté, le combat n’en est pas moins son fondement. C’est pourquoi il est nécessaire de travailler également l’opposition à deux. Dans un premier temps sous forme de bunkai, l’application technique de séquences de kata, puis sous forme de travail technique en absorption et restitution. Parmi les notions essentielles que nous retenons : l’ancrage, la connexion au sol, la tension du hara.

Nous pouvons associer à ce travail les termes de yin et yang, harmonie de l’esprit et de la technique, du ciel et de la terre… Mais pour véhiculer cette énergie, une troisième entité est essentielle : le corps. On pense donc à la notion de Shin Gi Tai, esprit, corps, technique.


Mercredi, sous la pluie


Mercredi la pluie s’abat sur les Pyrénées, mais notre hôte Sol, nous a gentiment mis en contact avec le maire de Saint-croix de Volvestre qui nous a donné la possibilité de rejoindre la salle municipale pour continuer notre entrainement.
C’est donc à proximité du marché de la ville, que nous avons rejoint notre dojo du jour. Nous avons continué notre travail technique à deux autours des techniques de parades koken et taisho. Absorder les attaques et contre attaquer avec puissance. Flux et reflux d’énergie.

Notre présence, n’est pas passée inaperçue, nous avons eu la visite de l’ancien maire et d’un journaliste qui a rédigé un petit article dans la dépêche locale :  voir l’article


Jeudi : Kobudo et cheval


Jeudi, nous avons également eu la chance de pratiquer le kobudo d’okinawa en apprenant le kata de nunchaku “Bu Ho no kata”.
Travailler le nunchaku dans sa forme martiale et non artistique, un très bon exercice alliant souplesse, technique, précision et relâchement.

Chacun s’est rapidement familiarisé avec l’arme, a progressé rapidement et pris du plaisir dans la découverte du kobudo. En effet, nos aptitudes de karatéka nous offrent un apprentissage des armes plus aisé.

Pendant qu’un groupe découvrait le nunchaku, l’autre à rejoint notre hôte Juan, pour une ballade à cheval.

Au japon, dans des temps retiré, les chevaux faisait corps avec les samouraïs pour les batailles. Cette discipline s’appelle le bajutsu (ba : cheval, monture et justu art, technique). Nous n’en sommes pas à ce niveau-là, mais c’est un petit retour aux sources, une communion avec la nature, fortement appréciée dans nos stages.


Vendredi, les grades…


Le dernier jour, c’est également l’occasion du passage de grades. Exercice toujours stressant, mais les 30h de cours sur 5 jours ont permis à chacun de trouver ses marques, de se perfectionner grâce aux conseils bienveillants de nos sensei, et de donner le meilleur d’eux-mêmes pour les passages.

C’est donc l’esprit apaisé que les candidats ont passé leurs examens et les ont réussis avec succès !

Pour clôturer ce stage, nous avons fêté dignement ces jours d’apprentissage traditionnellement dans un restaurant empli de verdure et de musique, la veille de notre départ. Une autre forme de relâchement indispensable…


La vie sur le camp…



Merci à Yannick pour les photos et à Mark pour les plans aériens

Alexis